Ça y’est ! J’ai fait le grand saut ! Il y a pile-poil une semaine que j’ai quitté Facebook. Bien sûr ça ne s’est pas fait sur un coup de tête, et je vous expliquais déjà il y a quelques mois pourquoi je m’éloignais des médias sociaux. Pour certains le faire est impossible à envisager. Pour d’autres c’est un désir latent mais compliqué à mettre en oeuvre. Et puis il y a ceux, comme ce fut mon cas, pour qui c’est une nécessité à laquelle il est impossible d’échapper. J’ai donc décidé d’écrire une note pour expliquer quelles ont été mes motivations, et comment je m’y suis préparé tout en douceur.
Pourquoi j’ai quitté Facebook ?
Nous sommes début 2019, et il peut sembler fou de vouloir quitter le média social qui a (soit-disant) pour ambition de créer des liens entre les humains. Presque tout l’internet social passe par Facebook, Messenger, WhatsApp, ou Instagram. Parfois je m’étonne même de ne pas avoir écrit un sms depuis plusieurs mois. Seulement voilà, les messageries privées ne constituent pas la principale raison pour laquelle j’utilise ces sites et applications. À la base, avant même que Facebook ne voit le jour, internet a toujours été pour moi un outil de partage. C’est pour ça que j’étais inscrit sur des forums, que j’avais créé quelques sites internet sur des sujets qui me passionnaient, que je me suis mis à faire des vidéos, puis des photos… et finalement que je me suis inscrit sur Facebook.
Au départ Facebook était un site axé sur le partage. On partageait un lien sur notre mur, nos amis voyaient ce lien dans leur fil d’actualité, pouvaient le commenter, le liker, et le partager à leur tour. C’est ainsi qu’est apparu le phénomène de buzz. Encore à cette époque seuls le travail, la créativité, et la détermination permettaient de se démarquer sur la toile. C’était ce que j’appelle l’aire de l’internet du partage, qui petit à petit a été remplacée par une nouvelle aire dans laquelle nous baignons aujourd’hui.
Avec le temps les sites internets ont été remplacés par les pages Facebook, et les forums de discussion par les groupes. Petit à petit Facebook a pris le monopole de l’internet du partage au point d’appauvrir énormément la diversité des sites internet. Ce n’était pas un drame avant un évènement charnière du site : son entrée en bourse et la concrétisation qu’internet entrait dans une nouvelle aire, celle du business. Tout a changé à partir de cet instant. Progressivement la portée des publications est passée de 100% (pourcentage de nos contacts qui voient nos publications sur leur fil d’actu) à 10% pour finalement n’arriver aujourd’hui qu’à 1%. Et c’est ainsi que nos fils d’actualité se sont vidés de vrai contenu pour devenir des pages de publicités sur lesquelles nous pouvons scroller infiniment. Fini le temps où Facebook souhaitait nous réunir. Son but est maintenant de nous éloigner les uns des autres sauf moyennant finance, en payant de l’affichage sur nos publications.
Quelques concurrents faisaient malgré tout blocs face au mastodonte : YouTube pour le contenu vidéo, Instagram pour le contenu photo, et Twitter pour le contenu écrit. Plus tard Snapchat pour le contenu sous forme de story. Lorsque Facebook a racheté Instagram il y a implanté le même algorithme que sur son site : payer pour être vu, telle est la seule façon de s’y démarquer aujourd’hui. L’arrivée des stories sur Instagram et Facebook a au passage tué Snapchat qui avait refusé d’être racheté quelques années plus tôt. Seuls Twitter et YouTube font de la résistance, mais commencent malheureusement à suivre le même modèle économique.
Moi, je suis un créateur de contenu. Si j’apprécie de voir ce que mes amis partagent, mon grand plaisir est de fabriquer le contenu que mes amis voudront partager. Je me suis construit comme ça. Toutes mes compétences tournent autour de ça, le partage. Or ce que sont devenues les plateformes sociales aujourd’hui ne tourne plus autour du partage mais du business. C’est donc tout naturellement que petit à petit je me suis détaché d’elles, jusqu’à vouloir m’en séparer. Si je ne peux pas y partager mon contenu je n’ai plus aucun interêt de m’en servir. Me voici donc à aujourd’hui : ayant quitté Facebook et bientôt Instagram. Je n’ai jamais utilisé WhatsApp car je n’ai jamais compris ce qui poussait les gens à multiplier leurs applications de messagerie.
Comment j’ai quitté Facebook ?
Il faut avouer que se détacher du réseau qui est sensé nous lier au reste de l’humanité n’est pas chose aisée. Il faut être prêt à faire des concessions et à perdre de vue des gens. Si tout le monde a Facebook, tout le monde n’est pas prêt à se tourner vers ses alternatives uniquement pour rester en contact avec vous. Bien que dans le courant de l’année j’avais déjà effectué un tri drastique de mes contacts, passant de plus de 2000 à seulement 200, les derniers étaient ceux desquels j’avais le moins envie de me séparer. Je leur ai donc envoyé en message privé un lien vers les endroits où ils pourraient me suivre et me contacter désormais.
J’ai commencé par chercher des alternatives. D’abord pour le fil d’actualité et le partage. C’est tout naturellement vers Twitter que je me suis tourné. Simple d’utilisation et esthétique, j’ai toujours aimé sa communauté. J’ai longtemps hésité entre VK, Vero et Twitter. Mais après quelques mois de tests, c’est ce dernier qui m’a convaincu de part son système de hashtags et ses twittos très actifs.
Ensuite j’ai du trouver comment rester joignable. Les sms c’est sympa mais moi j’utilise iMessage, ce qui n’est pas le cas pour tout le monde. J’ai alors cherché une application de messagerie aussi épurée, complète, et bien entendu qui ne soit pas liée de prêt ou de loin à Facebook. Et c’est Telegram qui a conquis mon coeur. Une fois n’est pas coutume, remercions monsieur Emmanuel Macron qui en a grandement fait la promotion lors des présidentielles et de l’affaire Benalla. J’ai beaucoup aimé la possibilité d’y créer un canal dans lequel tout le monde peut me suivre. C’est une façon efficace et directe de partager mon contenu, et c’est ce dont j’avais besoin.
Il y a une troisième alternative à laquelle j’ai longtemps pensé mais que je ne pense pas viable : c’est la newsletter, présente sur ce site. Seulement c’est une méthode qui a fait son temps, et qui ne pourrait être efficace que si mon site voyait son volume de visites augmenter. Ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui. Cependant, il deviendra la plateforme principale regroupant mon contenu. Mes photographies et mes stories seront publiées ici. Pour la suite, nous verrons si la newsletter deviendra utile ou si je la supprimerai.
Bref mes alternatives trouvées et mes contacts prévenus, deux choix s’offraient à moi. Supprimer mon compte Facebook, ou supprimer mes contacts. La suppression d’un compte Facebook étant très compliquée, et je l’avoue, souhaitant conserver ma page et ses 23000 abonnés “au cas où” j’ai donc décidé de retirer mes amis un à un. Ce fut long, mais c’était également une façon de m’assurer de ne plus y revenir.
Et après 1 semaine, ça donne quoi ?
Une semaine après je ne sens aucune différence. Et la raison est évidente : mes publications ne touchant plus personnes sur Facebook, qu’avais-je à y perdre d’arrêter de m’en servir ?
Mes proches m’ont tous ajouté sur Telegram. Ce qui représente une dizaine de personnes. Les autres non. Et j’ai envie de dire : tant pis. S’ils n’avaient pas envie de rester en contact avec moi, alors pourquoi leur courais-je après ? En fait cette démarche m’a aussi permis de trouver qui désirait rester dans ma vie par élimination. C’est drastique mais sacrément efficace !
Finalement je suis très content de m’être séparé de Facebook et je suis très impatient d’en faire autant avec Instagram que je lâcherai après mon voyage en Guadeloupe. Petit à petit je récupère le contrôle du partage de mon contenu, et ça fait un bien fou !
D’ailleurs si vous vous le sentez n’hésitez pas à me rejoindre :
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[…] publié deux articles en rapport avec le partage sur le web. Le premier vous expliquant que je quittais Facebook, autrefois plateforme suprême du partage de liens entre personnes. Le deuxième questionnant le […]