3 vues • Il y a 7 mois
La Guadeloupe regorge de nombreux trésors à explorer. Particulièrement en Basse-Terre où la nature est dense et riche en diversité. Durant 3 jours j’ai exploré quelques-unes de ses routes, sentiers, rivières, montagnes et plages.
Cette vidéo réalisée en partenariat (non rémunéré) avec Sixt Antilles qui m’a laissé conduire sa Dacia Duster pour explorer la Basse-Terre.
Vous pouvez y apercevoir :
- Le Fort Louis Delgrès, symbole de résistance et de liberté. Ce fut un lieu important pour la lutte contre l’esclavage.
- La Anse à la Barque qui est un port naturel. Deux corvettes napoléoniennes reposent dans ses profondeurs.
- La trace de la Grande Pointe. Une promenade formidable avec vue sur les Saintes et où la rivière "La Coulisse" se jette dans la mer après un enchainement de cascades.
- La Bassin Paradise, dans lequel on peut se baigner et plonger. C’est un lieu incroyable, comme suspendu hors du temps.
- Bananier qui est une plage de sable noir magnétique, mais avant tout un spot de surf très connu en Guadeloupe.
- Et globalement les alentours de Trois-Rivières.
Je remercie encore Sixt Antilles de m’avoir apporté son aide dans ma découverte de l’archipel guadeloupéen !
**Suivre Sixt Antilles :**
https://www.facebook.com/SixtAntilles/
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**Mon matériel (liens affiliés) :**
DJI Mavic Pro - https://amzn.to/2E6QLYK
Sony RX100 V - https://amzn.to/2BNckgX
GoPro Hero 6 Black - https://amzn.to/2Nk6LLe
Sony A7S II - https://amzn.to/2NmNZTF
Sigma 35mm f/1.4 ART - https://amzn.to/2VdisWP
Sony 16-36mm f/4.0 - https://amzn.to/2NmYGWi
Canon 80-200mm f/2.8 L
#guadeloupe #voyage #drone
La Guadeloupe regorge de nombreux trésors à explorer. Particulièrement en Basse-Terre où la nature est dense et riche en diversité. Durant 3 jours j’ai exploré quelques-unes de ses routes, sentiers, rivières, montagnes et plages.
Cette vidéo réalisée en partenariat (non rémunéré) avec Sixt Antilles qui m’a laissé conduire sa Dacia Duster pour explorer la Basse-Terre.
Vous pouvez y apercevoir :
- Le Fort Louis Delgrès, symbole de résistance et de liberté. Ce fut un lieu important pour la lutte contre l’esclavage.
- La Anse à la Barque qui est un port naturel. Deux corvettes napoléoniennes reposent dans ses profondeurs.
- La trace de la Grande Pointe. Une promenade formidable avec vue sur les Saintes et où la rivière "La Coulisse" se jette dans la mer après un enchainement de cascades.
- La Bassin Paradise, dans lequel on peut se baigner et plonger. C’est un lieu incroyable, comme suspendu hors du temps.
- Bananier qui est une plage de sable noir magnétique, mais avant tout un spot de surf très connu en Guadeloupe.
- Et globalement les alentours de Trois-Rivières.
Je remercie encore Sixt Antilles de m’avoir apporté son aide dans ma découverte de l’archipel guadeloupéen !
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2 vues • Il y a 11 mois
Le 20 janvier 2019.
J'écrivais.
Quand je suis parti en Guadeloupe je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne pensais pas que ça allait devenir un coup de cœur. Les îles antillaises étaient vraiment bas dans ma liste. Mon environnement de prédilection aurait été plus froid, voir glacial.
Je ne connaissais rien de la culture de la Guadeloupe, de son histoire, de sa faune ou de sa flore. Bref, je suis arrivé ici dans un environnement totalement inconnu. Après avoir malgré tout vérifié qu’il n’y avait pas de serpents dangereux dont ma phobie est un véritable frein à mon besoin d’explorer 😅
4 mois plus tard je peux assurer que jamais un environnement n’avait autant mis mes sens en état d’éveil. Sa grande richesse culturelle, humaine et naturelle, sa diversité, son climat, sa géologie, sa nourriture... cet archipel est un trésor. Et je ne l’aurais jamais soupçonné !
Je réalise également, tristement, que la métropole française ne me comble pas et ne m’a jamais comblé. Notre nature, nous avons fini de la dévaster. De la souiller. Au profit de maisons où d’appartements avec vue sur la mer ou proches du ski. De lignes électriques. Des villes. De l’agriculture. Je sentais ne pas pouvoir m’épanouir là bas. J’en ai maintenant la confirmation.
Je ne sais pas si la Guadeloupe est l’endroit où je voudrai vivre, mais c’est là où je peux respirer.
9 vues • Il y a 10 mois
Le 28 janvier 2019.
J'écrivais.
Je vous raconte dans ma story le premier jour que j’ai passé au volant de la Dacia Duster de Sixt Antilles.
Vous savez quand on aime explorer, que nous ayons l’âme écolo ou non, il y a bien un élément crucial pour se rendre à destination : le véhicule.
Ça peut être le train, ou beaucoup plus rarement l’avion et le bateau. Mais la plupart du temps ce sera la voiture qui me déplacera. J’avoue que c’est un de mes vices. Je roule sans trop réfléchir à la planète.
Déjà parce que j’adore être sur la route. Ce sont toujours des moments qui me permettent de me recentrer sur moi-même, de m’évader. Au volant d’une voiture je passe souvent des moments privilégiés avec moi-même. Sur les grandes lignes droites, mes pensées vont et viennent. Sur les routes plus sportives, alors elles s’échappent et laissent la place à une concentration sans faille. J’aime la conduite et la sensation de glisse que ça me procure. Voir les paysages défiler à l’infini et, des fois, faire un détour quand au loin je sens que je vais trouver une pépite.
J’adore être sur la route mais aussi, plus bêtement, il serait compliqué de faire autant de découvertes sans utiliser la voiture. C’est donc un élément central de ma vie. Et c’est tout naturellement que lorsque Sixt m’a proposé ce partenariat, j’ai accepté avec grand plaisir ! Si au quotidien c’est une vieille Clio qui m’aide à parcourir la Guadeloupe, pourquoi se priver d’un confort supplémentaire durant quelques jours ? Car si la Dacia Duster reste une entrée de gamme, elle est plus haute, plus spacieuse, et plus puissante. Et puis c’est aussi l’occasion pour moi d’essayer une nouvelle voiture ! 😙
C’est ainsi que durant 3 jours je vous embarque avec moi dans cette expérience. Et j’espère que vous apprécierez autant que moi !
3 vues • Il y a 9 mois
Le 08 janvier 2019.
J'écrivais.
En arrivant en Guadeloupe et après une réflexion (et une pause) de plusieurs mois, j’ai pris la décision de changer le type de contenu que je proposais jusqu’à présent. Plus personnel, plus intime, plus centré sur moi-même. Quand à l’époque je me suis professionnalisé en tant que photographe et vidéaste c’est tout naturellement et de façon totalement inconsciente que j’ai appris à m’effacer : laissant la belle place au sujet.
Mais la belle place, j’ai décidé de me l’offrir et de mettre mes capacités au service de… moi-même, de mes idées, et de mes convictions. Car le malheur de toute personne étant emphatique et sachant « fabriquer » une image est d’attirer un type d’individu qui a besoin de ça pour exister : le pervers narcissique. Plusieurs fois dans ma vie j’ai été exploité, trompé, et laissé pour compte. Totalement dépouillé. Ce sont des personnes extrêmement destructrices et qui laissent une très grande sensation de vide intérieur quand enfin elles sortent de votre vie. Et puisque le karma n’existe pas : elles connaissent toujours une grande réussite sociale et professionnelle car elles savent manipuler avec une aisance incroyable. Finalement, alors que mes compétences ont été les outils de leurs réussites… elles m’ont laissé là : agonisant dans le désert.
C’est donc pour me re-reconstruire que je rend mon contenu plus humain. Que je m’exprime désormais dans ma langue maternelle. Que je vous fais part de mes faiblesses et de mes doutes. Car les afficher c’est aussi essayer de les assumer. Essayer. Et que vous soyez là pour regarder mes photos ou lire mes textes, sachez que votre participation bienveillante est plus efficace que toutes les séances de psy que j’ai pu faire ! 😆
Et c’est cette bienveillance que je veux encourager. Sans faire preuve d’un excédent de naïveté, je veux encore croire que le partage et la générosité existent. Que la concurrence n’est rien face à l’entraide. Et que si vous me suivez, c’est parce que vous vous reconnaissez dans ces valeurs humaines et écologiques que j’exprime quasi-quotidiennement. Et j’aimerai qu’ensemble, en toute simplicité, nous construisions une communauté bien intentionnée.
64 vues • Il y a 6 ans
Jamais je n'aurais imaginé rentrer de Guadeloupe avec un chien. C'est pourtant ce qui m'est arrivé, et ce qui arrive finalement à pas mal de personnes qui une fois arrivées sur l'archipel se retrouvent confrontées à une réalité qui attriste : les chiens errants y sont extrêmement nombreux, résultat d'un rapport antillais / chiens très particulier. Souvent j'ai détourné le regard, ne sachant que faire face à cette forme de misère. Si les plus forts et les plus futés s'en sortent bien, d'autres meurent de faim ou rongés par des parasites. Et c'est souvent lors de leurs premiers mois d'existence que tout se joue.
## Ma rencontre avec Tya et Cheyenne
Ce jour là, j'avais décidé de faire le tour de l'île de Basse-Terre. En passant par les plages et chemins de Deshaies, Bouillante, et puis finalement Vieux Habitants où j'ai décidé de remonter la Grand Rivière. Sur la route j'esquive de justesse un chiot mort, certainement percuté par une autre voiture. Un peu secoué, je continue de m'enfoncer dans la forêt. C'est alors que, seulement quelques minutes plus tard, les cris de deux chiots m'interpellent : du coin de l'oeil j'arrive à percevoir qu'un des deux porte un collier. Ici, loin de toute forme de vie humaine. Comprenant de suite qu'ils avaient lâchement été abandonnés loin des regards, je décide de m'arrêter au moins pour lui retirer le collier et ainsi lui éviter de mourrir étouffé par sa propre croissance.
*Vidéo enregistrée à l'instant de ma rencontre avec Tya et Cheyenne.*
Mais ce qui devait arriver arriva et j'ai baissé ma garde. J'ai donc décidé de les prendre en charge et de leur trouver une famille. C'est une connaissance assistante-vétérinaire qui m'a conseillé de m'orienter vers l'association "[Les Loulous de Gwada](https://www.lesloulousdegwada.com/)" qui s'occupe de trouver des familles d'accueil aux chiens et de les rapatrier en France s'ils trouvent un adoptant. Aussi ils prennent en charge les frais de vétérinaire, ce dont les deux chiots avaient grandement besoin.
C'est ainsi que Tya et Cheyenne sont entrées dans ma vie. De jours en jours, de semaines en semaines, j'ai fait leur éducation. Nous avons fait des promenades inoubliables ensemble. Et finalement Tya a été adoptée et son départ a été un véritable choc qui m'a poussé à adopter Cheyenne. Si j'ai toujours côtoyés des chiens, je ne pensais vraiment pas être prêt à en adopter un dans cette période de ma vie. Et pourtant...
## Partir en Guadeloupe pour sauver un chien...
C'est un fait qui donne le vertige et qui souligne à quel point acheter en élevage est un non-sens. Voyager en Guadeloupe une semaine revient approximativement à 700-800 euros par personne... vol, hotel, et nourriture inclus. Un chien d'élevage coûte souvent entre 800 et 1200 euros. Il est donc plus avantageux de s'offrir un voyage sur cet archipel merveilleux et d'en repartir avec un chien que vous aurez sauvé et des souvenirs plein la tête, que d'en acheter un en métropole. En prime vous aurez la fierté d'avoir sauvé une vie.
Trouver un chien en Guadeloupe est plus simple que de trouver un restaurant. Il y en a absolument partout et de tous âges. Dans la nature, au bord des routes, en ville... C'est très déroutant au départ, mais après quelques semaines ça fait partie du décor. Malgré tout j'ai vite pris la décision de nourrir ceux que je croisais lorsque je promenais Cheyenne. Et c'était en même temps l'occasion de l'habituer aux autres chiens !
Petite précision importante si vous décidez de faire ça : il faudra absolument passer voir un vétérinaire pour obtenir un certificat de bonne santé nécessaire pour faire prendre l'avion à un chien. Aussi, pensez à choisir un lieu de résidence où il sera admis de venir avec un animal.
## .. Ou rester en métropole et passer par une association
Les associations qui proposent l'adoption avec rapatriement sont nombreuses. Je ne connais que la SPA et [Les Loulous de Gwada](https://www.lesloulousdegwada.com/), mais si vous cherchez vous en trouverez d'autres. Il faut toutefois participer aux frais (soins, nourriture, ect...) qui avoisinent la plupart du temps les 200 euros. Pour avoir des nouvelles de Tya très régulièrement, je peux affirmer que c'est aussi une excellente façon d'adopter un chien guadeloupéen ! Je vous encourage d'ailleurs à jeter un oeil à la page des Loulous de Gwada qui recense tous les chiens actuellement à l'adoption 🙂
## Le Berger Créole
En Guadeloupe et partout dans les Antilles, la race la plus répandue est celle du Berger Créole. Et pour cause : elle s'est formée au fil du temps par le mélange de centaines de générations de chiens errants. Petit à petit ce mélange est devenu homogène, formant cette nouvelle race primitive.
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un chien primitif, il s'agit à la base des races très peu modifiées par l'Homme. On y retrouve par exemple le Husky de Sibérie et le Shiba Inu pour ne citer que les plus célèbres. Ce sont des chiens très proches de leur instinct de survie, et de ce fait très intelligents. Même si chaque individu reste unique, ils ont pour la plupart un tempérament bien trempé et une personnalité vraiment marquée. Ils sont aussi très communicatifs.
Et je vous le dis avec quelques mois d'expérience, mais vivre avec un chien primitif demande un grand sang-froid. Éduquer ce type de chien m'a fait apprendre beaucoup sur moi-même et m'a fait passer par de nombreuses remises en question. Ce ne sont pas des chiens avec lesquels il faut créer un rapport de force, mais au contraire il faut devenir leurs partenaires. Les laisser venir à vous, et leur laisser croire que les décisions viennent d'eux. Ça demande d'apprendre à les connaitre et de parler le même langage qu'eux.
Pour en revenir au Berger Créole, c'est un chien réputé pour être un bon gardien. Et je l'ai constaté avec Cheyenne : elle intimide tout ce qui ressemble à une menace mais n'attaque jamais. Là aussi, ça demande beaucoup de maitrise de soit : difficile de ne pas s'énerver quand elle s'en prend à un enfant en vélo deux fois plus petit qu'elle !
Ce sont des chiens robustes, chasseurs, endurants, joueurs, et qui s'adaptent à toute situation. Mais surtout ce sont des chiens incroyablement intelligents. Lorsque j'ai réussi à créer "le" lien avec Cheyenne, elle a commencé à assimiler tout ce que je tentais de lui apprendre en seulement quelques jours. Et pour finir, je ne sais pas si c'est propre à elle, mais elle me voue une confiance aveugle. Si je lui demande de traverser une rivière dont le courant est trop fort ou de descendre un mur trop haut, elle se lancera sans hésiter.
## Foncez !
Voici donc un résumé assez complet de mon expérience sur l'adoption d'un chien en Guadeloupe. Bien sûr adopter même en métropole revient dans tous les cas à sauver une vie, mais l'archipel guadeloupéen connait une véritable situation de crise. Le chien étant pour la plupart des gens très mal vu, et considéré encore comme un objet pour ceux qui en possèdent, très peu sont stérilisés et les chiots sont jetés dans la rue (s'ils n'y sont pas nés) une foi sevrés. C'est pour cette raison que je vous encourage pleinement à suivre la même démarche que moi et de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des chiens de l'archipel.
Si vous hésitez, réfléchissez-y ! Et s'il s'agit d'une de vos connaissances faites-lui passer l'information.
Jamais je n'aurais imaginé rentrer de Guadeloupe avec un chien. C'est pourtant ce qui m'est arrivé, et ce qui arrive finalement à pas mal de personnes qui une fois arrivées sur l'archipel se retrouvent confrontées à une réalité qui attriste : les chiens errants y sont extrêmement nombreux, résultat d'un rapport antillais / chiens très particulier. Souvent j'ai détourné le regard, ne sachant que faire face à cette forme de misère. Si les plus forts et les plus futés s'en sortent bien, d'autres meurent de faim ou rongés par des parasites. Et c'est souvent lors de leurs premiers mois d'existence que tout se joue.
## Ma rencontre avec Tya et Cheyenne
Ce jour là, j'avais décidé de faire le tour de l'île de Basse-Terre. En passant par les plages et chemins de Deshaies, Bouillante, et puis finalement Vieux Habitants où j'ai décidé de remonter la Grand Rivière. Sur la route j'esquive de justesse un chiot mort, certainement percuté par une autre voiture. Un peu secoué, je continue de m'enfoncer dans la forêt. C'est alors que, seulement quelques minutes plus tard, les cris de deux chiots m'interpellent : du coin de l'oeil j'arrive à percevoir qu'un des deux porte un collier. Ici, loin de toute forme de vie humaine. Comprenant de suite qu'ils avaient lâchement été abandonnés loin des regards, je décide de m'arrêter au moins pour lui retirer le collier et ainsi lui éviter de mourrir étouffé par sa propre croissance.
*Vidéo enregistrée à l'instant de ma rencontre avec Tya et Cheyenne.*
Mais ce qui devait arriver arriva et j'ai baissé ma garde. J'ai donc décidé de les prendre en charge et de leur trouver une famille. C'est une connaissance assistante-vétérinaire qui m'a conseillé de m'orienter vers l'association "[Les Loulous de Gwada](https://www.lesloulousdegwada.com/)" qui s'occupe de trouver des familles d'accueil aux chiens et de les rapatrier en France s'ils trouvent un adoptant. Aussi ils prennent en charge les frais de vétérinaire, ce dont les deux chiots avaient grandement besoin.
C'est ainsi que Tya et Cheyenne sont entrées dans ma vie. De jours en jours, de semaines en semaines, j'ai fait leur éducation. Nous avons fait des promenades inoubliables ensemble. Et finalement Tya a été adoptée et son départ a été un véritable choc qui m'a poussé à adopter Cheyenne. Si j'ai toujours côtoyés des chiens, je ne pensais vraiment pas être prêt à en adopter un dans cette période de ma vie. Et pourtant...
## Partir en Guadeloupe pour sauver un chien...
C'est un fait qui donne le vertige et qui souligne à quel point acheter en élevage est un non-sens. Voyager en Guadeloupe une semaine revient approximativement à 700-800 euros par personne... vol, hotel, et nourriture inclus. Un chien d'élevage coûte souvent entre 800 et 1200 euros. Il est donc plus avantageux de s'offrir un voyage sur cet archipel merveilleux et d'en repartir avec un chien que vous aurez sauvé et des souvenirs plein la tête, que d'en acheter un en métropole. En prime vous aurez la fierté d'avoir sauvé une vie.
Trouver un chien en Guadeloupe est plus simple que de trouver un restaurant. Il y en a absolument partout et de tous âges. Dans la nature, au bord des routes, en ville... C'est très déroutant au départ, mais après quelques semaines ça fait partie du décor. Malgré tout j'ai vite pris la décision de nourrir ceux que je croisais lorsque je promenais Cheyenne. Et c'était en même temps l'occasion de l'habituer aux autres chiens !
Petite précision importante si vous décidez de faire ça : il faudra absolument passer voir un vétérinaire pour obtenir un certificat de bonne santé nécessaire pour faire prendre l'avion à un chien. Aussi, pensez à choisir un lieu de résidence où il sera admis de venir avec un animal.
## .. Ou rester en métropole et passer par une association
Les associations qui proposent l'adoption avec rapatriement sont nombreuses. Je ne connais que la SPA et [Les Loulous de Gwada](https://www.lesloulousdegwada.com/), mais si vous cherchez vous en trouverez d'autres. Il faut toutefois participer aux frais (soins, nourriture, ect...) qui avoisinent la plupart du temps les 200 euros. Pour avoir des nouvelles de Tya très régulièrement, je peux affirmer que c'est aussi une excellente façon d'adopter un chien guadeloupéen ! Je vous encourage d'ailleurs à jeter un oeil à la page des Loulous de Gwada qui recense tous les chiens actuellement à l'adoption 🙂
## Le Berger Créole
En Guadeloupe et partout dans les Antilles, la race la plus répandue est celle du Berger Créole. Et pour cause : elle s'est formée au fil du temps par le mélange de centaines de générations de chiens errants. Petit à petit ce mélange est devenu homogène, formant cette nouvelle race primitive.
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un chien primitif, il s'agit à la base des races très peu modifiées par l'Homme. On y retrouve par exemple le Husky de Sibérie et le Shiba Inu pour ne citer que les plus célèbres. Ce sont des chiens très proches de leur instinct de survie, et de ce fait très intelligents. Même si chaque individu reste unique, ils ont pour la plupart un tempérament bien trempé et une personnalité vraiment marquée. Ils sont aussi très communicatifs.
Et je vous le dis avec quelques mois d'expérience, mais vivre avec un chien primitif demande un grand sang-froid. Éduquer ce type de chien m'a fait apprendre beaucoup sur moi-même et m'a fait passer par de nombreuses remises en question. Ce ne sont pas des chiens avec lesquels il faut créer un rapport de force, mais au contraire il faut devenir leurs partenaires. Les laisser venir à vous, et leur laisser croire que les décisions viennent d'eux. Ça demande d'apprendre à les connaitre et de parler le même langage qu'eux.
Pour en revenir au Berger Créole, c'est un chien réputé pour être un bon gardien. Et je l'ai constaté avec Cheyenne : elle intimide tout ce qui ressemble à une menace mais n'attaque jamais. Là aussi, ça demande beaucoup de maitrise de soit : difficile de ne pas s'énerver quand elle s'en prend à un enfant en vélo deux fois plus petit qu'elle !
Ce sont des chiens robustes, chasseurs, endurants, joueurs, et qui s'adaptent à toute situation. Mais surtout ce sont des chiens incroyablement intelligents. Lorsque j'ai réussi à créer "le" lien avec Cheyenne, elle a commencé à assimiler tout ce que je tentais de lui apprendre en seulement quelques jours. Et pour finir, je ne sais pas si c'est propre à elle, mais elle me voue une confiance aveugle. Si je lui demande de traverser une rivière dont le courant est trop fort ou de descendre un mur trop haut, elle se lancera sans hésiter.
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Voici donc un résumé assez complet de mon expérience sur l'adoption d'un chien en Guadeloupe. Bien sûr adopter même en métropole revient dans tous les cas à sauver une vie, mais l'archipel guadeloupéen connait une véritable situation de crise. Le chien étant pour la plupart des gens très mal vu, et considéré encore comme un objet pour ceux qui en possèdent, très peu sont stérilisés et les chiots sont jetés dans la rue (s'ils n'y sont pas nés) une foi sevrés. C'est pour cette raison que je vous encourage pleinement à suivre la même démarche que moi et de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des chiens de l'archipel.
Si vous hésitez, réfléchissez-y ! Et s'il s'agit d'une de vos connaissances faites-lui passer l'information.