11 vues • Il y a 5 ans
C’était au début du mois de janvier 2020. Une scène de vie on ne peut plus banale. J’accompagne mon petit frère se faire soigner les dents, quand le dentiste engage la conversation sur les températures incroyablement douces pour cette période de l’année. Il a raison : 18 degrés la journée, à peine en dessous de 10 degrés la nuit. Il pointe le néolibéralisme du doigt. Très bien, nous allons pouvoir nous entendre ! Mais au fil de la discussion une phrase, aussi anodine puisse-t-elle sembler, lui échappe :
« Il va falloir s’y faire ! »
À son écoute je sens mon cœur qui s’emballe. L’émotion me submerger. Était-ce de la colère ? Était-ce de la peur ? Tout est allé trop vite pour que je m’en souvienne. Peut-être un peu des deux. Le fait est que sur le moment et avec le manque de recul, je n’ai rien trouvé de plus hasardeux que de lui répondre que ce n’était peut-être pas une bonne idée.
Quelques jours plus tard je regarde une émission politique. Le sujet de l’écologie, et plus particulièrement du dérèglement climatique, y est abordé. À nouveau c’est très rapide. Un intervenant lâche cette même phrase. Et encore je sens le monde s’écrouler sous mes pieds à son écoute : « Il va falloir s’y faire ! »
Mais que se passe-t-il ?
Nous arrivons enfin au 25 janvier pour qu’une 3ème expérience identique, lors d’un échange avec un libraire attristé de la fermeture de sa station de ski, me décide enfin de prendre le temps de décrypter cette sensation d’urgence qui s’empare de mon corps lorsqu’on me demande de m’habituer à la catastrophe climatique. C’est incontrôlable. Ça me prend de la tête aux pieds. Mes muscles se crispent, mon dos se redresse, mon rythme cardiaque s’accélère, mon cerveau perd toute sa capacité à aller chercher dans sa mémoire antérieure. Alors que mes interlocuteurs m’ordonnent de me soumettre à un futur déjà écrit, mon instinct de survie s’active avec violence et me suggère de fuir.
Parce que derrière ce « Il va falloir s’y faire ! » il ne s’agit pas simplement de se satisfaire d’événements climatiques plus violents ou de températures plus douces. Si seulement il ne s’agissait que de cela, il suffirait de déplacer quelques maisons par-ci par-là pour que tout aille mieux dans le meilleur des mondes. Non. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence. Le vivant, dont l’humain ne peut se soustraire, est en péril. Et ce dans un avenir proche. Les scientifiques du GIEC prévoient [une multiplication des famines dans le monde d’ici 2050](https://www.franceinter.fr/environnement/le-giec-redoute-de-voir-la-planete-affamee-par-la-vitesse-du-rechauffement-climatique). Si cette annonce est très sombre pour l’avenir de l’humanité, il faut en regarder la source pour comprendre qu’elle vise beaucoup plus large : [la biodiversité des sols et de la nature est en train d’être radicalement exterminée](https://reporterre.net/Alerte-biodiversite-le-vivant-s-effondre) par le mode de vie capitaliste. La vie se raréfie à une vitesse vertigineuse et ceux qui vivent proche de la nature ne peuvent que le confirmer. [La 6ème extinction de masse des espèces est en cours](https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-sixieme-extinction-massive-deja-commence), et elle d’origine humaine.
Dois-je m’y habituer ? Dois-je accepter ce sort promis ? La réponse se résume en 3 lettres : non. Je refuse, mon corps refuse, mon esprit refuse. Parce que nous habitons la seule planète vivante que nous connaissons à l’heure actuelle. Parce que je refuse de me rendre complice, par mon asservissement au telos néolibéral, de la transformation de cet astre en un vulgaire cailloux.
Le vivant est en train d’être massacré par le suicide de l’être humain. Et comme d’autres personnes lors de périodes graves de l’histoire, je fais instinctivement partie du camps des optimistes. Face à l’horreur et à la barbarie, nous sommes des millions à ne pouvoir nous soumettre à travers le monde. [Le néolibéralisme est en train de sombrer](https://www.huffingtonpost.fr/entry/barometre-edelman-capitalisme_fr_5e26b728c5b673621f7b2311) face à la résistance et ça, c’est certain, il va falloir s’y faire.
C’était au début du mois de janvier 2020. Une scène de vie on ne peut plus banale. J’accompagne mon petit frère se faire soigner les dents, quand le dentiste engage la conversation sur les températures incroyablement douces pour cette période de l’année. Il a raison : 18 degrés la journée, à peine en dessous de 10 degrés la nuit. Il pointe le néolibéralisme du doigt. Très bien, nous allons pouvoir nous entendre ! Mais au fil de la discussion une phrase, aussi anodine puisse-t-elle sembler, lui échappe :
« Il va falloir s’y faire ! »
À son écoute je sens mon cœur qui s’emballe. L’émotion me submerger. Était-ce de la colère ? Était-ce de la peur ? Tout est allé trop vite pour que je m’en souvienne. Peut-être un peu des deux. Le fait est que sur le moment et avec le manque de recul, je n’ai rien trouvé de plus hasardeux que de lui répondre que ce n’était peut-être pas une bonne idée.
Quelques jours plus tard je regarde une émission politique. Le sujet de l’écologie, et plus particulièrement du dérèglement climatique, y est abordé. À nouveau c’est très rapide. Un intervenant lâche cette même phrase. Et encore je sens le monde s’écrouler sous mes pieds à son écoute : « Il va falloir s’y faire ! »
Mais que se passe-t-il ?
Nous arrivons enfin au 25 janvier pour qu’une 3ème expérience identique, lors d’un échange avec un libraire attristé de la fermeture de sa station de ski, me décide enfin de prendre le temps de décrypter cette sensation d’urgence qui s’empare de mon corps lorsqu’on me demande de m’habituer à la catastrophe climatique. C’est incontrôlable. Ça me prend de la tête aux pieds. Mes muscles se crispent, mon dos se redresse, mon rythme cardiaque s’accélère, mon cerveau perd toute sa capacité à aller chercher dans sa mémoire antérieure. Alors que mes interlocuteurs m’ordonnent de me soumettre à un futur déjà écrit, mon instinct de survie s’active avec violence et me suggère de fuir.
Parce que derrière ce « Il va falloir s’y faire ! » il ne s’agit pas simplement de se satisfaire d’événements climatiques plus violents ou de températures plus douces. Si seulement il ne s’agissait que de cela, il suffirait de déplacer quelques maisons par-ci par-là pour que tout aille mieux dans le meilleur des mondes. Non. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence. Le vivant, dont l’humain ne peut se soustraire, est en péril. Et ce dans un avenir proche. Les scientifiques du GIEC prévoient [une multiplication des famines dans le monde d’ici 2050](https://www.franceinter.fr/environnement/le-giec-redoute-de-voir-la-planete-affamee-par-la-vitesse-du-rechauffement-climatique). Si cette annonce est très sombre pour l’avenir de l’humanité, il faut en regarder la source pour comprendre qu’elle vise beaucoup plus large : [la biodiversité des sols et de la nature est en train d’être radicalement exterminée](https://reporterre.net/Alerte-biodiversite-le-vivant-s-effondre) par le mode de vie capitaliste. La vie se raréfie à une vitesse vertigineuse et ceux qui vivent proche de la nature ne peuvent que le confirmer. [La 6ème extinction de masse des espèces est en cours](https://www.nationalgeographic.fr/environnement/la-sixieme-extinction-massive-deja-commence), et elle d’origine humaine.
Dois-je m’y habituer ? Dois-je accepter ce sort promis ? La réponse se résume en 3 lettres : non. Je refuse, mon corps refuse, mon esprit refuse. Parce que nous habitons la seule planète vivante que nous connaissons à l’heure actuelle. Parce que je refuse de me rendre complice, par mon asservissement au telos néolibéral, de la transformation de cet astre en un vulgaire cailloux.
Le vivant est en train d’être massacré par le suicide de l’être humain. Et comme d’autres personnes lors de périodes graves de l’histoire, je fais instinctivement partie du camps des optimistes. Face à l’horreur et à la barbarie, nous sommes des millions à ne pouvoir nous soumettre à travers le monde. [Le néolibéralisme est en train de sombrer](https://www.huffingtonpost.fr/entry/barometre-edelman-capitalisme_fr_5e26b728c5b673621f7b2311) face à la résistance et ça, c’est certain, il va falloir s’y faire.
2 vues • Il y a 9 mois
Le 20 janvier 2019.
J'écrivais.
Quand je suis parti en Guadeloupe je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne pensais pas que ça allait devenir un coup de cœur. Les îles antillaises étaient vraiment bas dans ma liste. Mon environnement de prédilection aurait été plus froid, voir glacial.
Je ne connaissais rien de la culture de la Guadeloupe, de son histoire, de sa faune ou de sa flore. Bref, je suis arrivé ici dans un environnement totalement inconnu. Après avoir malgré tout vérifié qu’il n’y avait pas de serpents dangereux dont ma phobie est un véritable frein à mon besoin d’explorer 😅
4 mois plus tard je peux assurer que jamais un environnement n’avait autant mis mes sens en état d’éveil. Sa grande richesse culturelle, humaine et naturelle, sa diversité, son climat, sa géologie, sa nourriture... cet archipel est un trésor. Et je ne l’aurais jamais soupçonné !
Je réalise également, tristement, que la métropole française ne me comble pas et ne m’a jamais comblé. Notre nature, nous avons fini de la dévaster. De la souiller. Au profit de maisons où d’appartements avec vue sur la mer ou proches du ski. De lignes électriques. Des villes. De l’agriculture. Je sentais ne pas pouvoir m’épanouir là bas. J’en ai maintenant la confirmation.
Je ne sais pas si la Guadeloupe est l’endroit où je voudrai vivre, mais c’est là où je peux respirer.
6 vues • Il y a 5 ans
Il se passe en France et ailleurs dans le monde quelque chose d’inédit. Les pays dans lesquels l’ingérence américaine se fait la plus forte voient les voiles du fascisme se gonfler d’un grand vent néolibéral. En réponse à cette montée en puissance de ces régimes, [des insurrections éclatent partout sur la planète](https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/liban-chili-hong-kong-soudan-pourquoi-le-monde-est-il-en-train-de-se-soulever_3672025.html). C’est dans ce genre de situation que l’histoire se fait criante. Aujourd’hui elle nous rappelle que toujours dans les périodes les plus sombres des derniers siècles, le capitalisme était quelque part à l’œuvre.
Ces trois dernières années en France nous ont fait entrer dans cette aire. Pas que les précédents gouvernements n’aient fait preuve de fascisme, mais toujours avec plus de pudeur. Seulement nous arrivons à une période charnière de l’existence humaine et c’est notre environnement qui nous y emmène : les limites de la croissance commencent à se faire ressentir, remettant en question la raison d’exister du système capitaliste. Et il ne faut pas tomber dans le piège du discours de nos actuels “représentants” lorsque ceux-ci proclament que nous pourrons toujours miser sur la croissance des liens. Le sous-entendu est flagrant : ils souhaitent monétiser la famille, l’amitié, l’amour après les avoir détruit. Tout ce qui fait de nous des êtres de société. C’est déjà observable au travers des réseaux des GAFAM qui décident à notre place de qui et quoi nous allons pouvoir jouir. L’algorithme de Facebook décide avec qui nous gardons des liens d’amitié, celui de Tinder de qui nous allons tomber amoureux, ceux de YouTube et Netflix de quelle culture va s’afficher sur nos écrans, ect ect. Avec une variable constante : plus on est riche, plus l’accès à cette mise en réseau est complète.
Il faut bien comprendre que le capitalisme fait ce qu’il a à faire : il fait tourner son moteur (la croissance) quel que soit le secteur à rendre rentable. Ce n’était pas un problème lorsqu’au début du XXème siècle une machine pouvait prendre la place de plusieurs dizaines d’Hommes tout en conservant une forte croissance. C’est ce qui permis l’accumulation, non sans batailles, de grandes avancées sociales : obtention des congés payés, réduction du nombre d’heures travaillées chaque semaine, départ à la retraite de plus en plus tôt, ect ect… Tout tendait d’apparence vers le mieux.
C’était sans compter sur les limites de la soutenabilité par le système Terre de notre épanouissement croissant. Les signes d’affaiblissement de la croissance se font de plus en plus visibles. Et avec l’anéantissement de la biodiversité, du crime climatique, ou encore de l’appauvrissement culturel, la globalisation du fascisme partout dans le monde est l’un des signaux d’alarme que nous devrions écouter. Car désormais, pour ceux qui s’en font les garants, tout est acceptable tant que c’est fait au nom de la croissance. Comme par exemple éborgner des dizaines d’humains qui ne voulaient qu’exprimer toute la difficulté de leurs vies, en mutiler d’autres, diaboliser toute forme d’opposition politique, ou encore faire passer une réforme de force malgré le désaccord de la majorité des citoyens et ce dans des conditions incroyablement anti-démocratiques.
Cette réforme du système des retraites en précède d’autres du même acabit comme [la diminution drastique du droit d’accès au chômage](https://peertube.club/videos/watch/439217a9-95b0-43ec-a9aa-fc7e4a390532). Comme un acharnement sur le temps passé à travailler. Mais pourquoi ? Si ça reste à démontrer, je pressens que ça pourrait être le symptôme du ralentissement de notre avancée technique et technologique. De ce fait les machines remplaceraient de moins en moins d’Hommes, poussant ces derniers à travailler plus pour conserver la sacre-sainte croissance. Ça s’observe déjà dans notre quotidien : les caisses automatiques ne remplacent que 3 à 5 personnes, les bornes d’autoroutes qu’une seule. Même Amazon peine à réduire la main d’œuvre dans ses entrepôts !
// Il est évident que ces affirmations s’inscrivent dans le cadre néolibéral, et que je ne promeus pas la mécanisation qui engendre bien des malheurs pour ceux qui se font prendre leur travail. Je suis pour le salaire à vie ([façon Bernard Friot](https://invidio.us/watch?v=tqC1fQSsxr0)) et la reconnaissance du droit à l’oisiveté qui doit aller de pair avec le droit au travail. Car si on ne reconnait que le droit au travail, alors ce n’est plus un droit mais une obligation. C’est ainsi que le travail devient un outil d’asservissement. //
Mais c’est sur l’avenir que nous devrions nous concentrer. Car lorsqu’une société se laisse tenter par le fascisme, ce sont toujours les derniers à avoir acquis des droits qui les perdent. Mais aussi les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas produire autant de richesse que les autres et qui sont bien souvent sans défense. Et je crains pour toutes ces communautés qui ont lutté durant des décennies pour enfin gagner en sérénité. Ne laissons pas l’espoir d’une égalité disparaitre au bénéfice d’une hypothétique sécurité. Gardons la tête haute. Car lorsque certains font le pire, ils donnent raison aux autres. Nous sommes ces autres. Et désaveu de démocratie après désaveu de démocratie, les néolibéraux nous préparent la victoire. Non pas parce que nous sommes les plus forts. Mais parce que ça ne peut se passer autrement. Car plus personne ne croit en leur monde qui s’effondre. Nous allons vaincre. Pour qu’enfin la solidarité, la fraternité, la liberté, et la bienveillance brillent à nouveau.
Il se passe en France et ailleurs dans le monde quelque chose d’inédit. Les pays dans lesquels l’ingérence américaine se fait la plus forte voient les voiles du fascisme se gonfler d’un grand vent néolibéral. En réponse à cette montée en puissance de ces régimes, [des insurrections éclatent partout sur la planète](https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/liban-chili-hong-kong-soudan-pourquoi-le-monde-est-il-en-train-de-se-soulever_3672025.html). C’est dans ce genre de situation que l’histoire se fait criante. Aujourd’hui elle nous rappelle que toujours dans les périodes les plus sombres des derniers siècles, le capitalisme était quelque part à l’œuvre.
Ces trois dernières années en France nous ont fait entrer dans cette aire. Pas que les précédents gouvernements n’aient fait preuve de fascisme, mais toujours avec plus de pudeur. Seulement nous arrivons à une période charnière de l’existence humaine et c’est notre environnement qui nous y emmène : les limites de la croissance commencent à se faire ressentir, remettant en question la raison d’exister du système capitaliste. Et il ne faut pas tomber dans le piège du discours de nos actuels “représentants” lorsque ceux-ci proclament que nous pourrons toujours miser sur la croissance des liens. Le sous-entendu est flagrant : ils souhaitent monétiser la famille, l’amitié, l’amour après les avoir détruit. Tout ce qui fait de nous des êtres de société. C’est déjà observable au travers des réseaux des GAFAM qui décident à notre place de qui et quoi nous allons pouvoir jouir. L’algorithme de Facebook décide avec qui nous gardons des liens d’amitié, celui de Tinder de qui nous allons tomber amoureux, ceux de YouTube et Netflix de quelle culture va s’afficher sur nos écrans, ect ect. Avec une variable constante : plus on est riche, plus l’accès à cette mise en réseau est complète.
Il faut bien comprendre que le capitalisme fait ce qu’il a à faire : il fait tourner son moteur (la croissance) quel que soit le secteur à rendre rentable. Ce n’était pas un problème lorsqu’au début du XXème siècle une machine pouvait prendre la place de plusieurs dizaines d’Hommes tout en conservant une forte croissance. C’est ce qui permis l’accumulation, non sans batailles, de grandes avancées sociales : obtention des congés payés, réduction du nombre d’heures travaillées chaque semaine, départ à la retraite de plus en plus tôt, ect ect… Tout tendait d’apparence vers le mieux.
C’était sans compter sur les limites de la soutenabilité par le système Terre de notre épanouissement croissant. Les signes d’affaiblissement de la croissance se font de plus en plus visibles. Et avec l’anéantissement de la biodiversité, du crime climatique, ou encore de l’appauvrissement culturel, la globalisation du fascisme partout dans le monde est l’un des signaux d’alarme que nous devrions écouter. Car désormais, pour ceux qui s’en font les garants, tout est acceptable tant que c’est fait au nom de la croissance. Comme par exemple éborgner des dizaines d’humains qui ne voulaient qu’exprimer toute la difficulté de leurs vies, en mutiler d’autres, diaboliser toute forme d’opposition politique, ou encore faire passer une réforme de force malgré le désaccord de la majorité des citoyens et ce dans des conditions incroyablement anti-démocratiques.
Cette réforme du système des retraites en précède d’autres du même acabit comme [la diminution drastique du droit d’accès au chômage](https://peertube.club/videos/watch/439217a9-95b0-43ec-a9aa-fc7e4a390532). Comme un acharnement sur le temps passé à travailler. Mais pourquoi ? Si ça reste à démontrer, je pressens que ça pourrait être le symptôme du ralentissement de notre avancée technique et technologique. De ce fait les machines remplaceraient de moins en moins d’Hommes, poussant ces derniers à travailler plus pour conserver la sacre-sainte croissance. Ça s’observe déjà dans notre quotidien : les caisses automatiques ne remplacent que 3 à 5 personnes, les bornes d’autoroutes qu’une seule. Même Amazon peine à réduire la main d’œuvre dans ses entrepôts !
// Il est évident que ces affirmations s’inscrivent dans le cadre néolibéral, et que je ne promeus pas la mécanisation qui engendre bien des malheurs pour ceux qui se font prendre leur travail. Je suis pour le salaire à vie ([façon Bernard Friot](https://invidio.us/watch?v=tqC1fQSsxr0)) et la reconnaissance du droit à l’oisiveté qui doit aller de pair avec le droit au travail. Car si on ne reconnait que le droit au travail, alors ce n’est plus un droit mais une obligation. C’est ainsi que le travail devient un outil d’asservissement. //
Mais c’est sur l’avenir que nous devrions nous concentrer. Car lorsqu’une société se laisse tenter par le fascisme, ce sont toujours les derniers à avoir acquis des droits qui les perdent. Mais aussi les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas produire autant de richesse que les autres et qui sont bien souvent sans défense. Et je crains pour toutes ces communautés qui ont lutté durant des décennies pour enfin gagner en sérénité. Ne laissons pas l’espoir d’une égalité disparaitre au bénéfice d’une hypothétique sécurité. Gardons la tête haute. Car lorsque certains font le pire, ils donnent raison aux autres. Nous sommes ces autres. Et désaveu de démocratie après désaveu de démocratie, les néolibéraux nous préparent la victoire. Non pas parce que nous sommes les plus forts. Mais parce que ça ne peut se passer autrement. Car plus personne ne croit en leur monde qui s’effondre. Nous allons vaincre. Pour qu’enfin la solidarité, la fraternité, la liberté, et la bienveillance brillent à nouveau.